jeudi 11 décembre 2008

* 11 * The Tree (Ezra Pound)

I stood still and was a tree amid the wood,
Knowing the truth of things unseen before;
Of Daphne and the laurel bow
And that god-feasting couple old
that grew elm-oak amid the wold.
'Twas not until the gods had been
Kindly entreated, and been brought within
Unto the hearth of their heart's home
That they might do this wonder thing;
Nathless I have been a tree amid the wood
And many a new thing understood
That was rank folly to my head before.


Et parfois, il y a des oiseaux dans les arbres. Par exemple des
alouettes:


Glinka/Balakirev - L'alouette - Evgeny Kissin

2 commentaires:

Román a dit…

Lavinie…! Quelle beauté!

Vraiment Kissin dit les phrases pleines de poésie de Glinka, douces, profondes et évocatrices avec une élégante souplesse, propre d’un ange au piano, Quant a Ezra Pound, malheureusement, mon anglais n’est pas encore suffisamment réussi pour me permettre jouir entièrement de ce poème qui, malgré tout, m’a fait du plaisir.

La poésie exige, je pense, une profonde connaissance d’une langue pour pouvoir partager réellement l’esthétique lié intimement a sa propre «weltanschauung» qui naît d’une culture, dans un temps, lieu, et moment, cristallisée dans sa langue, mais il a été pour moi une agréable surprise, votre élection. Vous saurez, peut être, qu’il y a beaucoup de gent qui n’est pas juste avec Pound pour les profondes convictions politiques du personnage. Evidemment, mois, je ne partage pas cette vision si étroite, Je connais - traduit a l’espagnol - depuis des années sa prose élégante, précise et firme, qui vraiment me plait, ainsi que sa clarté de jugement, et je pense que votre sensibilité vous a permis de voire « directement » la vérité de l'homme a travers ce poème que, je vous avoue, je ne connaissais pas du tout, avec vos yeux si sensibles a l’esthétique soit musicale, littéraire et poétique. L’art rend justice a la vérité interne des créateurs et permet la comprendre «directement» au delà des idées.

Merci, jolie Lavinie. Votre créativité dans ce blog en vous promenant pour la culture européenne (Avec quelque notes américaines –Dickinson, Poe, Pound- est elle vraiment un cadeau pour l’esprit.

la. a dit…

"La poésie exige, je pense, une profonde connaissance d’une langue pour pouvoir partager réellement l’esthétique lié intimement a sa propre «weltanschauung» qui naît d’une culture, dans un temps, lieu, et moment, cristallisée dans sa langue"
En effet! La poésie utilise les mots non seulement dans leur signifié neutre, mais aussi pour leur force évocatrice et leurs connotations, qui sont deux aspects généralement difficiles à cerner pour celui qui ne maîtrise pas bien la langue en question.
Mais les lacunes dans une langue permettent une autre approche de la poésie, qui se base sur la musicalité des vers, le plaisir de prononcer certains mots, leur beauté graphique. Je lis régulièrement des poèmes de Pouchkine ou Akhmatova, dont je comprends tout au plus trois mots, mais - ces sons qui n'ont pour moi pas de signification précise se transforment en une mélodie qui peut être plus ou moins agréable à l'écoute.
Quant au choix de ce poème, c'était un peu le hasard. Beaucoup d'écrits de Pound m'ont semblé très violents, je ne voulais pas cela. Chez moi, il a neigé, tout est calme et blanc. Virginal. Je voulais une beauté simple et paisible.

Merci encore et toujours pour vos aimables commentaires, cher Román.