samedi 2 août 2008

{Montpellier} les Jeunes Solistes de 12:30

Le crépuscule d'une journée bien remplie, le ménage en buvant des litres d'eau, deux bols de thé noir avec les sucres roux rescapés du Pré Vert, un nocturne de Chopin et une lettre.
La motivation de coucher sur la toile une longue note sur les concerts du Festival Radio France à Montpellier laisse à désirer.
Je m'occupe donc des deux récitals auxquels Dodoré et moi avons assistés, les samedi 26, respectivement lundi 28 juillet, à 12:30, salle Pasteur, Montpellier.

David Violi, piano
Schubert - Sonate in B-Dur, D960
Bruneau-Boulmier (*1982) - La Traversée des apparences
Debussy - Etudes, livre II, extraits

J'étais très sceptique quant au choix de ce jeune pianiste, de jouer, à 26 ans, une œuvre aussi monumentale que la sonate D960. Et je ne peux malheureusement pas vous annoncer que j'aurais eu tort de me méfier: c'était ennuyant à mourir. Pas une once d'humour (Schubert!), pas de couleurs, statique, manque assez flagrant de propreté, allant jusqu'à un blanc au beau milieu du premier mouvement. Bref, il ne se passait rien, tout comme dans les pièces suivantes, les trois pièces que Bruneau-Boulmier lui a dédié et les trois études de Debussy.
Dans mon journal, je me suis bornée à noter en trois mot es war langweilig. Et de fait, on ne peut guère ajouter grand chose à cela.


Malwina Sosnowski, violon
Nikos Kyriosogolou, piano
Brahms - scherzo FAE
Chausson - Poème pour violon et piano op.25
Ysaÿe - Sonate n°5 pour violon seul
Chiang (*1974) - Dance II
Wieniawski - Fantaisie brillante sur des thèmes de Faust de Gounod

Pour leur décharge, il faut mentionner que le pianiste Nikos Kyriosogolou remplaçait Riccardo Bovino, qui s'est blessé, et a de ce fait dû monter ces pièces en deux semaines.
Toutefois, c'était presque encore pire que le récital soporifique de David Violi.
Cela commence déjà par une entrée sur scène d'une mollesse qui défie toute concurrence. Brahms, ce scherzo vif et pétillant comme un feu, poli, lénifié, les forte deviennent des mezzo piano et les staccati traînent paresseusement. Aucune fougue, certainement pas du côté du pianiste, et comme la violoniste a un son maigrichon qui devient vaguement criard dans les registres forts et aigus, on préfère qu'elle évite de s'emballer... Moi qui me réjouissais d'entendre ce scherzo et de le faire découvrir à Dodoré, c'est râté ma petite dame.
Venait un début prometteur pour Chausson, une belle tenue des phrases musicales, Malwina Sosnowski parvient à capter notre attention et à suspendre notre souffle au bout de son archet. Malheureusement, ce n'était que le début, et le vent a bien vite tourné. Piano et violon s'alternent, d'une manière désordonnée et décousue, sans logique aucune, c'en est agaçant.
J'espérais que la violoniste pourrait rattraper le coup avec la sonate pour violon seule d'Ysaÿe. Après tout, peut-être que tout aurait été totalement différent si elle avait pu jouer avec son pianiste initial. Que nenni! Les passages virtuoses se succèdent, avec des problèmes flagrant de justesse, et toujours ce son vide et terne. Plusieurs arrivée dans les aigus vraiment très faux, qui me font tressaillir de malaise sur mon siège. Suivait une composition contemporaine, très rythmée, avec un passage central durant lequel la violoniste laisse son instrument de côté pour taper des mains. On aime ou on aime pas, pour ma part, je ne vois pas l'utilité de faire faire de la percussion à une violoniste. Un percussionniste ou un danseur ferait cela mieux. Mais bon, c'est à la mode de faire faire des tas de choses aux instrumentistes pour épater la galerie des néophytes... Pour revenir à cette pièce, un passage à contretemps si foireux que cela me démangeait de battre la mesure, et rien de spécial.
Le gros morceau, c'était la dernière pièce, la fantaisie brillante de Wieniawski, pour laquelle Dodoré et moi avions hâte de voir comment nos deux mollusques allaient faire quelque chose de brillant. Pour faire court, dans la marge de mon programme, j'ai noté brillant?! Insipide!
Et à nouveau, les salutations si gênées que s'en est désagréable. La violoniste danse d'un pied sur l'autre, comme un enfant mal à l'aise après avoir récité sa poésie.
Un bis, un caprice ou une czardas ou quelque chose dans ces eaux-là, sans doute la pièce qui manquait le moins de conviction.
En résumé: manque de justesse, manque d'énergie, manque de conviction et manque de confiance.

Voilà, deux récitals fades de 12:30.
Heureusement, les autres concerts avaient une autre saveur, voir étaient franchement goûtus!

Cela me fait quand-même un peu de la peine de démolir ainsi deux jeunes musiciens... En espérant qu'ils se trouvaient les deux dans un mauvais jour, je leur souhaite bon vent, et surtout de s'affermir, de gagner en conviction et en confiance.

20 commentaires:

'tite Gogole a dit…

O_o

Je croyais que c'était un truc prestigieux et tout et tout... ?

Anonyme a dit…

Ton uppercut est vif, enlevé, percutant. Le direct du gauche qui le suit, vraiment aérien, vient s'écraser sur le pif des deux malheureux avec une maestria stupéfiante. Quand à la baffe finale (les traiter de mollusques, ah ah), elle dénote une souplesse de poignet de grande artiste.
Lavinie, le jour où tu donnes un spectacle de boxe française, tu pourras m'envoyer un billet ? :-)

la. a dit…

doudou: oui, mais non. C'est à dire, cela dépend, le sublime côtoie le moins sublime.

delest: Ma foi, je n'ai pas apprécié ces deux prestations, je n'allais tout de même pas faire la grosse hypocrite et dire bravo-bravo!
Je t'enverrai une invite, mais deux, ou trois, ou quatre. Mais si tu veux vraiment voir de la boxe, je te conseille de te trouver un plan B.

Anonyme a dit…

C'est juste tout autant de musicien qui pourrait potentiellement rentrer dans l'orchestre de Mtp =D

Anonyme a dit…

( et vivent mes fautes )

la. a dit…

Dodoré, tu te relâches, attention!
Oui, ils sont tout à fait dans l'esprit de l'orchestre de Montpellier.

Anonyme a dit…

Désolée pour mon mauvais goût, mais j'ai entendu cette violoniste en concert (pas le même que vous certes), et j'avoue avoir été subjuguée par son tempérament de feu.
Pour vous faire plaisir, j'ai relevé quelques problèmes de justesse (vraiment subtils, rien de choquant), mais ils sont vite pardonnés quand il s'agit d'une telle artiste.
Alors avez-vous réellement assisté à un mauvais concert ou s'agit-il d'aigreur de votre part ?

Anonyme a dit…

Et être aussi hautaine, c'est également à la mode chez les artistes qui n'en sont pas ?
(désolée, c'est moi qui ai déjà posté le message précédent, je ne peux pas m'empêcher, je suis horripilée par ce que vous avez écrit sur ces jeunes artistes, certainement supérieurs en talent à votre médiocrité)

En plus il a fallu que je fasse l'effort de recopier les lettres pour poster mes messages, c'est vous prêter plus d'attention que vous n'en méritez... Madame

Anonyme a dit…

Et vous n'écrivez rien sur ceux qui vous ont plû ???

la. a dit…

Je ne peux évidemment juger que sur cet unique récital, puisque je n'ai pas eu l'occasion d'entendre ces musiciens dans un autre concert. C'est très possible, voire probable, que la violoniste n'était pas à son top, ni son pianiste ad intérim.
Dans le concert auquel j'ai assisté, elle n'avait pas de tempérament de feu, sinon peut-être dans son bis. Elle semblait s'excuser de sa présence sur scène, attitude certes très humble, mais un artiste ne peut pas être modeste à ce point (même s'il a eu des problèmes de justesses, des blancs, ou que sais-je d'autre), sinon il perd toute crédibilité.

J'espère que mon jugement a été objectif, j'ose me permettre de le croire, puisque j'ai non seulement échangé mes impressions avec celles d'une amie, mais aussi laissé passer près d'une semaine avant d'écrire ma critique, pour éviter une réaction 'à chaud' sous le coup de la déception.

Quant à être hautaine, ce n'était pas ce que je recherchais. Je n'ai pas la prétention d'être une artiste, encore moins une artiste talentueuse, je cultive la musique comme un plaisir personnel.
Cependant, les deux musiciens ont choisi, eux, d'en faire leur travail, ce qui implique un certain professionnalisme qui les distinguera d'une pratique amateur de (très) bon niveau.
La question que vous soulevez - à savoir si le musicologue a le droit de critiquer la performance d'un musicien, que lui-même ne sera jamais capable de faire, même au niveau de cette interprétation qu'il condamne - je me la suis naturellement déjà posée dans les premiers mois de mes études musicologiques. J'avoue aussi que j'ai mis un certain temps avant de pouvoir y répondre par l'affirmative, notamment grâce aux propos d'un pianiste (si mes souvenirs sont bons, il s'agissait d'une interview d'Evgeny Kissin), qui disait à propos des critiques: 'juger mes interprétations, ce n'est pas mon travail, c'est aux critiques de le faire. Mon travail, c'est de jouer, le mieux possible'. Oui, le musicologue peut et doit faire cela. C'est partie intégrante de son travail. Seulement, il y a critique et critique, et vous connaissez certainement aussi bien que moi cette phrase qui dit qu'une bonne critique, est une critique sincère, mais non pas stérile.
Je m'efforce de tout mon cœur d'appliquer cette devise à mes propres comptes-rendus de concerts, en essayant par exemple de trouver une solution au problème.
Ici, j'ai relevé le manque de confiance d'où découle un manque d'affirmation que l'auditeur perçoit comme un manque de conviction, et je lui propose donc (lignes italiques en bas à droite) de s'affermir, de gagner en conviction et en confiance. Je pense qu'ils en sont capable, tous les trois.

Pour répondre à vos deux dernières pointes, je suis autant excédée que vous qu'il faille recopier des lettres pour poster un commentaire, mais malheureusement il s'agit d'une pratique choisie par blogger, sur laquelle je n'ai aucune influence. Et j'ai écrit, et même beaucoup écrit sur les concerts que j'avais apprécié. Cet article était, avec celui sur la prestation déplorable de l'orchestre de Montpellier, le seul qui ait été un compte-rendu négatif, les autres concerts du Festival auxquels j'avais assistés étaient brillants.

Anonyme a dit…

c'est tellement facile...courageux...Quelle avidité pour le méchant. bravo lavinie! Sehr mutig!

la. a dit…

Ironie ou compliment?
(Avec toute cette polémique, je ne sais plus trop!...)

Anonyme a dit…

Si vous croyez encore que c'est un compliment, alors c'est grave. Si vous n'aimez pas un concert, quittez la salle mais laissez à chacun le loisir d'apprécier ou pas. Ce sera plus intelligent. Mais, par pitié, cessez d'écrire ce genre d' horreurs. Comme si les musiciens ne faisaient pas assez de sacrifices comme ça...Je le répète : sehr mutig. Dormez-vous mieux lorsque vous avez craché votre venin? On attend tous de vous entendre en concert...
Daldivin

la. a dit…

Toutes mes excuses!
Quitter un concert avant la fin, non, ça je ne peux pas, on ne sait jamais les surprises que peuvent nous réserver une nouvelle pièce ou un rappel. (c.f. Matteo Tabbia et son magnifique bis qui a été une belle révélation de son talent).
Je sais, du moins je peux aisément imaginer, l'ampleur des sacrifices du musicien, son travail de Titan, ses contraintes, la volonté de fer la discipline qu'il lui faut, les heures de gammes. Je les admire tous pour ce travail, et, encore une fois, ce n'est ni leur talent ni leur travail qui est en cause, mais leur manque de conviction.
Pour le reste, je vous laisse (re)lire mon commentaire précédent, auquel je crois n'avoir plus rien à ajouter.

Anonyme a dit…

Rien à ajouter??? intelligence et réflexion ne font pas partie de vos préoccupations. Sans parler du bon goût. Pour ma part, j'ai entendu à plusieurs reprises ce pianiste formidable. Encore une fois, laissez les auditeurs apprécier le concert plutôt que d'affirmer des absurdités, de grandes théories. Heureusement que l'on ne vous a pas attendu pour entendre de la bonne musique. Et puis il y a un truc qui s'appelle le droit d'auteur. vous avez déjà entendu parlé (photos, textes, musique)?

la. a dit…

Je n'affirme rien du tout! Je livre ici mes impressions de cet unique récital. J'imagine bien que David Violi peut être très bon musicien; j'ose espérer qu'il n'a pas reçu ses distinctions pour des prunes! Mais ce jour-là, à Montpellier, je l'ai trouvé très peu convaincant. Comme je le disais plus haut: je ne peux évidemment juger que sur cet unique récital, puisque je n'ai pas eu l'occasion d'entendre ces musiciens dans un autre concert.. Je suis très heureuse pour vous que vous ayez eu l'occasion de l'entendre jouer en pleine forme et je serais ravie de pouvoir assister moi aussi à l'un de ces concerts. Malheureusement pour moi, il ne semble pas s'aventurer en Suisse pour le moment, ni moi en France.

Concernant les droits d'auteur, je vous ai répondu ici: http://lavinie.blogspot.com/search/label/rimbaud%20(arthur)

Si maintenant vous deviez être David Violi (il me semble que vous prenez cette critique trop à cœur pour n'être qu'un simple mélomane indigné par mon compte rendu: même une critique virulente d'une interprétation de Kissin ne me ferait pas avoir une réaction aussi vive, c'est dire!)
Si donc vous êtes le pianiste, alors je dirais ceci, en me prenant la liberté de vous tutoyer, par ce que ce vouvoiement est trop glacial pour moi, et qu'après tout, nous n'avons guère que cinq ans de différence d'âge.

Cher David,
Il m'est un peu difficile de me rappeler avec exactitude de ce récital de juillet alors qu'on est fin octobre et qu'il a neigé la nuit dernière. Toutefois, je pense me souvenir que tu ne semblais pas très à l'aise, surtout dans le Schubert, ce qui a peut-être influencé ta manière de jouer les deux compositeurs suivants.
Choisir la D960 quand on a 26 ans, c'est un peu jouer avec le feu: si ça passe, alors c'est un triomphe (je pense à Brendel, et encore, lui avait une longueur d'avance car il était familier avec le
wiener Esprit si important pour jouer et comprendre Schubert), mais les risques de se casser la figure sont grands. Je pense que tout découlait de ce problème de saisir vraiment l'essence de Schubert dans cette grande œuvre: ton manque d'assurance, tes petites lacunes techniques, tes problèmes de mémorisation. L'impossibilité de comprendre la sonate et de la faire tienne t'a rendu extrêmement fragile - ce blanc où j'ai vu tes mains paniquées chercher l'accord juste à cause d'un éternuement sonore dans le public (le public montpelliérain n'était pas des plus facile à vivre, ça, je suis d'accord!), les phrases esquissées en demies-teintes, comme si tu attendais l'approbation d'un professeur - bref, toutes ces petites choses qui ont fait de ton Schubert une page bancale, prête à s'effondrer comme un château de cartes. Tu m'a paru trop accroché au texte pour te libérer et te laisser aller à inventer des choses, et, paradoxalement, c'est aussi à cause de cette focalisation que tu a eu tes accidents. Et quand bien même tu t'es toujours bien relevé, il n'es demeurait pas moins à chaque fois une peur un peu plus grande de tomber encore (et donc une crispation), ce qui n'aurait pas été le cas dans une partition que tu comprendrais parfaitement.
Il t'a manqué la conviction de ce que tu fais, et, dans une certaine mesure, le culot d'affirmer sa vision d'une œuvre. Si tu avais eu ce culot, peut-être que tu aurais jouer quelque chose qui n'est pas du Schubert, mais au moins, cela aurait été défendable. J'imagine que tu connais la blague qui dit qu'une fausse note timide est une fausse note, alors qu'une fausse note jouée avec conviction est une interprétation. Pas si bête. Et à mon avis applicable aussi pour la vision d'une partition: à propos de l'enregistrement du premier concerto de Beethoven par Kissin/Davis/LSO, je disais:
Il [Kissin] n'a pas peur d'être parfois un peu extrême, et, si certaines articulations peuvent être discutables, au moins les fait-il avec une telle conviction et une telle joie, que l'on peut difficilement ne pas en être charmé malgré tout. Si tu avais eu une telle conviction, j'aurais probablement écrit quelque chose dans ce style à propos de ton Schubert.
Quant aux deux autres pièces, j'avoue n'avoir absolument aucun souvenir du Bruneau-Boulmier, sinon que c'est là que je t'avais trouvé le plus sûr de toi. Debussy, j'ai le sentiment que j'aurais pu aimer si tu avais joué cela en début de programme. Mais dans notre cas, il était très timide et prudent, certainement à cause du Schubert qui ne s'était pas très bien passé. Evidemment, d'ans l'idéal il faudrait pouvoir faire abstraction de ce que l'on vient de jouer, surtout si ce n'était pas exactement comme on le souhaitait, mais voilà, nous sommes tous humains, et ne pas avoir les genoux qui tremblent après avoir chuté, c'est proche de la science-fiction.
J'espère que j'ai été un peu plus claire, j'espère surtout que tu as pu constater que je n'ai rien contre toi, ni même contre toi en tant que musicien. Simplement, je n'ai pas trouvé mon bonheur à ce récital. Tu as eu un mauvais jour, ce qui ne devrait pas arriver - les professeurs sont tous là pour nous le répéter jour et nuit - mais en attendant, ça arrive quand même, à toi, à moi, à Grimaud, à Horowitz.
Si tu devais venir jouer en Suisse, j'aimerais beaucoup venir écouter, et je te prierais de bien vouloir me le dire.
Voilà, bonne chance pour la suite, et surtout, bien du plaisir.
Lavinie

Anonyme a dit…

Et bien non, je ne suis pas David Violi et je ne suis pas musicien...mais la méchanceté me révolte!

la. a dit…

Je n'ai pas cherché à être méchante. J'ai simplement essayé d'être fidèle à mes impressions de ces deux récitals.

Totophe a dit…

et bien dites donc, ça farte chez vous! Les impressions, critiques et autre goût étalés sur le moleskine ça me fait penser à toutes ces personnes qui viennent voir un spectacle pour guetter la fausse note...et puis c'est se donner de l'importance quand on en a pas...

la. a dit…

Je n'oblige personne à lire ces pages! Je le fais d'abord pour moi, et publie pour avoir le minimum de pression nécessaire pour lutter contre ma paresse.