Domingo, Borodina, Leiferkurs
The Metropolitain Opera Orchestra and Chorus, Levine
Deutsche Grammophon, 1998
Une nouvelle rubrique, dans laquelle je me propose de visionner - le plus régulièrement possible, je l'espère! - des DVD d'opéras et de noter en quelques mots mon avis sur ledit DVD.
Ce soir, après une journée à l'image de la météo gris monotone, j'ai décidé qu'il était temps de terminer enfin l'écoute de Samson et Dalila, de Camille Saint-Saëns, dont j'avais visionné l'act I et le début de l'acte II il y a plus de deux mois - what a shame.
Chose faite. Dans le jour humide qui baisse doucement, en tailleurs sur mon lit, un bol de thé des écrivains allemands, avec le casque pour un son meilleur.
Mon avis: *****
Vu la flamboyante distribution - le luxe de se payer René Pape dans un petit rôle secondaire! - je ne risquais certes pas une grande déception. Je n'ai donc rien à redire à cette production du Metropolitain Opera, mais j'aimerais tout de même souligner les belles choses.
Tout d'abord la mise en scène. Une scène assez dépouillée, épurée, jouant avec les couleurs, les ombres et les lumières, avec un petit côté symboliste que j'apprécie toujours. De beaux contrastes entre les tableaux de masse et ceux où les personnages sont seuls, en réussissant à bien séparer les caractères importants de la foule, respectivement à faire vivre l'espace vide.
Avec toujours le bleu pur et austère des Juifs, de la Loi et de la rigueur, et le rouge sensuel et érotique des Philistins, de leurs orgies et leur débauche aussi sucrée que leur hydromel.
Olga Borodina au lyrisme époustouflant, Sergei Leiferkurs âcre et machiavélique, et enfin Plácido Domingo dans sa top forme, passionné, déchiré, sa voix se faisant le miroir de son personnage dramatique, avec aisance, naturel et conviction.
Venait un orchestre dirigé par la main experte et précise du grand James Levine, qui n'a pas son pareil niveau charisme, pour coordonner autant de monde à la fois.
Quant à la musique de Saint-Saëns, elle est très riche par sa diversité, avec des accents orientaux qui donnent envie de danser, des dialogues intenses et des airs d'un lyrisme à faire pleurer jusqu'à votre poisson rouge. Saint-Saëns, dans toute sa diversité et sa liberté que lui confère son absence de style propre.
Vraiment, vraiment: une magnifique interprétation de l'opéra de Saint-Saëns.
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Il y a 6 jours
3 commentaires:
Et dire qu'il y a à peine une semaine en arrière, j'étais persuadée que Saint-Saëns, ça s'écrivait Cinq-Sens....(et que j'avais pas pigé que c'était un compositeur)
Oui bon d'accord, inutile de cherche un quelconque rapport, je cause pour rien dire, évidemment (on ne change pas les bonnes vieilles habitudes, que voulez-vous).
Dommage que les dévédés soient si chers... :-(
céline: what a shame!
doudou: moi j'avais une mère acquéreuse de DVD compuslsive. Maintenant elle ne s'intéresse plus qu'au films d'actions. Ou ceux avec Gérard Philippe (oui, une autre génération). Alors zou! à la médiathèque.
Et puis à la bibliothèque de musicologie, on a pas mal de matériel. Et même tu peux suivre l'opéra sur la partition. Sauf que T'as pas le droit de quitter la biblio.
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