Une critique de concert que je rédige enfin, après avoir longuement hésité si j'étais bien placée pour faire cela, étant donné que j'étais tourneuse de page, et qu'il me manquait par là le minimum de recul nécessaire pour pleinement apprécier le récital. Je suis quelque de naturellement très nerveux dès qu'il s'agit de l'association musique + public. Séparément, ni l'un ni l'autre ne me tétanise, mais ensemble, c'est l'enfer.
Finalement, j'ai décidé que j'allais écrire une critique un peu spéciale, compte tenu des circonstances.
Je ne veux pas revenir sur mon travail lamentable, il m'a fallu toute une moitié de concert avant de comprendre la pianiste et de pouvoir tourner au moment où elle le souhaitait, et non pas lorsqu'il me semblait vaguement qu'il fallait le faire. Je suis encore très fâchée contre moi-même, et je m'en veux de ne pas avoir contribué à apaiser la jeune musicienne - très nerveuse, ce que le public n'a certainement pas vu, mais moi si.
Il m'est difficile de relater la première partie de ce récital donné par le grand Misha Maisky (violoncelle) et la sans doute bientôt non moins grande Lily Maisky, le 25 janvier dernier, à Neuchâtel, en raison de mon trac et de ma peur de tourner au mauvais moment, de tourner deux pages par inadvertance, de faire tomber la partition...
Dans la seconde partie, nettement plus détendue, autant elle que moi, j'ai pu trouver du plaisir au concert, notamment dans la sonate en ré mineur op. 40 de Chostakovitch. Dans cette pièce que Lily Maisky jouait pratiquement par coeur, je tournais les pages simplement en arrivant en bas, sans qu'elle ne se préoccupe autrement de ce que je faisais, et j'ai donc pu écouter l'oeuvre presque comme si j'avais été assise dans le public.
Je ne veux pas parler de l'interprétation, ni de Misha Maisky - on le connait maintenant assez bien, ce n'est plus un petit nouveau de la scène musicale. Non. J'aimerais partager mon admiration pour sa fille, Lily Maisky, née la même année que moi. On sait à quel point son père déborde d'énérgie et de charisme. On aurait pu craindre un certain déséquilibre entre ce virtuose qui, par son engagement a tendance à se profiler comme un leader, sans doute malgré lui, et sa fille encore si jeune, et qui, au premier regard semble si fragile. Que nenni! Le papa Maisky n'a pas besoin de se faire petit pour laisser une place à sa fille, elle se la prend toute seule, sa "petite" fille. Et comment! J'en suis encore hébétée! Elle est certaine de ce qu'elle veut, et elle tient très bien sa place face à son père. Loin de la fille protégée et chouchoutée par son père que l'on pourrait se faire. Elle ne donnait du moins pas avoir l'impression d'avoir besoin de son père pour percer.
Bref: Lily Maisky, un nom que je vous conseille de retenir, parce qu'il me semble qu'on va l'entendre encore souvent - at least I hope so.
Finalement, j'ai décidé que j'allais écrire une critique un peu spéciale, compte tenu des circonstances.
Je ne veux pas revenir sur mon travail lamentable, il m'a fallu toute une moitié de concert avant de comprendre la pianiste et de pouvoir tourner au moment où elle le souhaitait, et non pas lorsqu'il me semblait vaguement qu'il fallait le faire. Je suis encore très fâchée contre moi-même, et je m'en veux de ne pas avoir contribué à apaiser la jeune musicienne - très nerveuse, ce que le public n'a certainement pas vu, mais moi si.
Il m'est difficile de relater la première partie de ce récital donné par le grand Misha Maisky (violoncelle) et la sans doute bientôt non moins grande Lily Maisky, le 25 janvier dernier, à Neuchâtel, en raison de mon trac et de ma peur de tourner au mauvais moment, de tourner deux pages par inadvertance, de faire tomber la partition...
Dans la seconde partie, nettement plus détendue, autant elle que moi, j'ai pu trouver du plaisir au concert, notamment dans la sonate en ré mineur op. 40 de Chostakovitch. Dans cette pièce que Lily Maisky jouait pratiquement par coeur, je tournais les pages simplement en arrivant en bas, sans qu'elle ne se préoccupe autrement de ce que je faisais, et j'ai donc pu écouter l'oeuvre presque comme si j'avais été assise dans le public.
Je ne veux pas parler de l'interprétation, ni de Misha Maisky - on le connait maintenant assez bien, ce n'est plus un petit nouveau de la scène musicale. Non. J'aimerais partager mon admiration pour sa fille, Lily Maisky, née la même année que moi. On sait à quel point son père déborde d'énérgie et de charisme. On aurait pu craindre un certain déséquilibre entre ce virtuose qui, par son engagement a tendance à se profiler comme un leader, sans doute malgré lui, et sa fille encore si jeune, et qui, au premier regard semble si fragile. Que nenni! Le papa Maisky n'a pas besoin de se faire petit pour laisser une place à sa fille, elle se la prend toute seule, sa "petite" fille. Et comment! J'en suis encore hébétée! Elle est certaine de ce qu'elle veut, et elle tient très bien sa place face à son père. Loin de la fille protégée et chouchoutée par son père que l'on pourrait se faire. Elle ne donnait du moins pas avoir l'impression d'avoir besoin de son père pour percer.
Bref: Lily Maisky, un nom que je vous conseille de retenir, parce qu'il me semble qu'on va l'entendre encore souvent - at least I hope so.