Auteur: Rainer Maria Rilke
Titre original: Das Stundenbuch
Première parution: 1905
Traduction: -
Quatrième de couverture:
"Ich habe Hymnen, die ich schweige" - das eigene Ich und die mögliche Existenz Gottes in Worte zu fassen und begreifbar zu machen, ist das grosse Thema der Literatur um 1900. Aus der Anbetung Gottes in den Stundenbüchern des Mittelalters wird bei Rilke die Suche nach Gott und der eigenen Identität. Sein wichtigstes Frühwerk entstand vor dem Hintergrund seiner Erfahrungen in der Grossstadt Paris. "Das Stundenbuch", erschienen 1905, geliebt wegen der Musikalität seiner Verse, kritiseirt wegen seiner verklärenden Wircklichkeitssicht, ist eines der bedeutendsten lyrischen Werke der Moderne.
Mon avis: *****
Plein les yeux!
Le recueil est articulé en trois partie:
Erstes Buch: Das Buch vom mönchischem Leben (1899)
Zweites Buch: Das Buch von der Pilgerschaft (1901)
Drittes Buch: Das Buch von der Armut und vom Tode (1903)
Dans la première section, Rilke peint Dieu, face à l'homme qu'il est, dans un cadre bucholique de prairies, forêts et montagnes. C'est à la fois l'émerveillement de l'humain dans la contemplation de son Dieu et la joie de Dieu face à Adam.
Les poèmes sont relativement courts et dégagent un parfum de jour d'été ensoleillé.
Le second livre nous mène lentenement vers une vie moins insouciante, la pauvreté et la mort deviennent plus présentes, la campagne se meut en nuits opaques, en villages isolés, en hivers dangereux et sentiers escarpés. C'est la solitude du pèlerin, sa force irrépréssible qui le pousse en avant aussi.
La dernière partie quant à elle, a quitté la tendresse de la nature pour échouer dans les arrières-cours bruyantes, puantes, sombres et nauséabonde de la ville, décrite comme un monstre vorace, une machine infernale avalant le temps à toute vitesse, pleine de moisissures, de boue, d'acier, de misère et de tristesse.
(...)
und mach die Armen endlich wieder arm.
Sie sind es nicht. Sie sind nur die Nicht-Reichen,
die ohne Wille sind und ohne Welt;
(...)
und wollen nichts und nrauchen nur das Eine:
so arm sein dürfen, wie sie wirklich sind.
Denn Armut ist ein grosser Glanz aus Innen...
La musicalité des vers est effectivement magnifique, c'est un livre que l'on doit chuchoter, à défaut de pouvoir le lire à voix haute. Il y a un plaisir physique à entendre et prononcer ces rimes. Les images nous transposent dans un autre monde et contribuent fortement à créer l'ambiance propice à l'exacte compréhension des propos. Ce sont aussi, fidèles à l'esprit élitiste Fin de Siècle, des phrases que notre intelligence peine parfois à saisir. Elle se perd dans la synthaxe méandreuse et lutte contre une force qui, sans arrêt, souffle de la buée sur la vitre de la compréhension.
J'avoue que j'ai parfois touché aux limites de mon intelligence - à 21 ans déjà, quelle honte! - mais finalement, je ne suis pas Rilke, je ne suis pas un génie, il me faudra sans doute du temps et une expérience de vie plus grande. Et ce sera un livre qui ne prendra jamais la poussière...
Carl LOEWE – Gutenberg et le chœur des imprimeurs assassins
Il y a 1 semaine
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