Conclusion
Le rondeau Belle, bonne, sage de Baude Cordier fait partie des pages les plus représentatives de l’ars subtilior, puisqu’elle regroupe à elle seule les principales caractéristiques de la notation maniérée :
1. L’importance primordiale de la dimension visuelle de l’œuvre, que Cordier exprime en formant un cœur sensé refléter le thème de son rondeau
2. La virtuosité rythmique qu’offrent les nouvelles possibilités des notations blanches, noires et rouges, dont le compositeur use de façon experte
Belle, bonne, sage est aussi un parfait exemple de rondeau du haut Moyen-âge, alliant à la fois le sujet amoureux et la forme A-B-A-A-A-B-A-B propre au genre et présenté ici de manière on ne peut plus claire, les fin de phrases marqués par des mélismes et les fins de sections appuyées par des consonances parfaites. Les rimes A se caractérisent par leur écriture en mode de ré alors que les rimes B trouvent leur pendant musical en mode de la.
mercredi 24 décembre 2008
Baude Cordier, Belle, bonne, sage: un rondeau au XVe siècle - VII
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2 commentaires:
Gentille Lavinie:
Très documentées et bien intéressantes vos trois entrées sur Baude Cordier que je vous avoue je n’avais pas absolument connue avant vous lire. Vous m'avez rapproché encore une fois, a l'ancienne musique française si belle et, par proximité écouter a nouveaux Lully et les autres maîtres français interprétés pour la « Capella Reial » de mon compatriote Jordi Savall, mais surtout merci, pour son opportunité dans ces jours de Noël du profondément beau Weihnachtsoratorium de Bach. Votre entrée m’a permis de suivre avec délectation ses parts l’une après l’autre selon le schéma du maître, puis éprouver la vive sensation de me manquer une soprano/mezzo au lieu d’un enfant a «Bereite dich Zion» et «Schlaffe mein Liebster» en délicieux dialogue avec le bois et la corde. Encore,bien qu'en contradiction sur les principes vécus des mon enfance autour l’ autosuffisance absolue de la musique, (concepte profondément allemand, qui partant du père de la musique, arrive jusques le romantisme et fait dire a Schumann le profonde ennui qui produit la « mélodie de l’opera italienne et combien est différente la conception de Bach)
Rappelez-vous que Barcelone a été une ville très musicale (et très wagnérienne aussi) et ça étais vif au Conservatoire quand j’étais un gosse qui prenait ses premières leçons de solfège et jouait le piano).
A mon avis, et malgré les raisons historiques, la voix plus capable, et aussi le visage et le corps d’une femme (Angelika Kirschlager, Barbara Schlick, Ingebord Danz…) pour sustenter et remplir d’émotions profondément féminines les paroles de l’Évangile, la «bonne nouvelle», les sentiments d’une jeune mère veillant le sommeil de con petit, les réactions d’une jeune vierge acceptant que «en son corps se fasse selon la Parole». Tout ça avec la musique sublime unie au charme profond de la féminité.
Demain j’irais chercher partout le miracle, s’il existe, d’une version de Kathleen Ferrier (En l’allemand original, pas en anglais, mon Dieu!) années 50, ou la voix que je sens prochaine pour ses inflexions ,avec les moyens techniques de reproduction d’aujourd’hui: celle de Christa Ludwig (Mon Dieu, quelle Passion selon St. Mathieu!)
En plus,le plaisir de lire en ma langue maternelle et entendre a la fois absolument fondus avec la musique, les beaux mots allemands. Encore la joie de constater a nouveaux, comme la langue espagnole partage avec l’allemande (avec des choses plus profondes liées a la «Weltanschauung» de chacune) ces tendres diminutifs pleins de grâce, comme «Jesulein» (ici vont trois équivalences espagnoles : Jesusito, Jesusín, Jesulín) et pas les pauvres et monotones petit Jésus du français ou little Jesus de l’anglais répétés a l’infini lourdement sur tous les substantifs a qualifier.
A continuation, suivant le fil, trouver, par hasard et grâce a vous, la web d’un compatriote qu’avait-il recueilli l’année passé 2007 cette même version Hannoncourt de l’oratoire, avec la traduction intègre en espagnol, et beaucoup d’autres choses intéressantes (parts musicales publiques «déchargeables», etc.)
Tout grâce a vous, Lavinie et a vos post si intéressants que désintéressés toujours, qui rappellent ce grand mathématicien qui justifiait l’existence des mathématiques pas pour son utilité, mais «pour l’honneur de l’esprit humain»
Román
Merci beaucoup, Román.
Je pense que Sandrine Piau a également une très belle voix baroque, pure et transparente, doublée d'une technique et d'une aisance époustouflante. Par-contre, je ne sais pas à quoi ressemble sa prononciation de l'allemand - les Français ne sont généralement pas champions dans la prononciation des langues étrangères!
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