Dans le métro parisien, une petite sacoche en cuir brut, un livre.
Dans le métro parisien, un pull de laine prune et une jupe grise.
Dans le métro parisien, des ballerines noires et un concert à Pleyel.
Dans le métro parisien, les poèmes de Rimbaud.
Et rêver.
Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit Poucet rêveur, j'égrenais sur ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse,
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bon soirs de septembre où je sentais les gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant dans les ombres fantastiques
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près du cœur!
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse! et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit Poucet rêveur, j'égrenais sur ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse,
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bon soirs de septembre où je sentais les gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant dans les ombres fantastiques
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près du cœur!
4 commentaires:
Bonjour Lavinie,
Il y a une petite faute au dernier vers, qui l'estropie un peu, mais quelle importance. Ce poème coule comme un vieux vin, qu'on connaît par cœur mais qu'on apprécie justement pour cela : parce qu'il rassure sur l'état du monde, tel qu'il vit dans l'âme de quelques fous, des poètes, des errants et des amateurs de papillons.
E vero. Merci!
Et puis je me demande une nouvelle fois si tu demandes l'autorisation aux artistes (photographes et musiciens) avant de publier leurs photos. Il s'agit de leur travail. on appelle ça leur droit d'auteur. Alors soit tu les retires toutes, soit tu leur demandes.
Non, c'est vrai, je ne demande pas l'avis des artistes. Premièrement bien sûr pour des raisons pratiques, car je ne m'en sortirais plus si je devais attendre la réponse pour chacune des images(ceci d'autant plus que la plupart de mes articles sont rédigés de façon plus ou moins spontanée).
Mais je ne crois pas qu'en cela j'enfreigne la loi, puisque je ne publie pas à but lucratif.
Lorsqu'il s'agit de la création d'un particulier, j'essaie de ne pas oublier de mettre un lien vers le blog/le site de la personne. Quant aux photos qui viennent manifestement d'une agence - prises souvent sur d'autres blogs - il s'avère souvent extrêmement difficile de remonter jusqu'à la source, puisque les blogs sur lesquels je les trouve n'indiquent eux-même que rarement leurs sources.
Maintenant, si l'une de ces photos ou l'une de ces plages sonores devait vous appartenir, je vous prierais de me le dire, et je l'enlèverai aussitôt.
Merci.
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