Gioachino Rossini
Petite Messe solennelle
version originale pour solistes, 2 pianos, harmonium et choeur
Kady Plaas, soprano
Ieva Parsha, alto
Mati Turi, ténor,
Gundars Dzilums, basse
Dace Klava, piano
Agnese Eglina, piano
Ilze Reine, harmonium
Sigvards Klava, direction
vendredi 25 juillet 2008, Opéra Berlioz, le Corum
Au levé, un texto et Dodoré me demande si le concert de Rossini le soir-même m'intéresse. Bah évidemment! Ainsi, grâce à une chouette amie de ma Dodoré, qui travaille comme ouvreuse au festival, nous avons reçu des invitations pour ce concert donné par le Chœur de la Radio Lettone.
Assis à l'orchestre, au fond, à côté de deux affreuses mégères... Une parenthèse s'impose, histoire de vous faire rigoler un peu:
Deux dames, la cinquantaine, très trendy -fashion (imaginez, nous à côté, sages étudiantes!...) prennent place à côté de moi. L'une - celle qui est immédiatement à côté de moi, la 'pire' naturellement - maigre, bronzée au point qu'elle en est noire comme un morceau de charbon, tout de blanc vêtu, de l'ample jupe style bohémien jusqu'aux 3 énormes bracelets de plastic neige qui s'entrechoquent dans un boucan de tous les diables, diffuse une importante dose de parfum lourd et sucré à chaque mouvement. Elle sort ses lunettes de soleil, parce que ces lumières sur la scène, ça m'éblouit. Soit. A peine installée, la voilà qui critique à tout va ses connaissances présentes dans le public de ce soir, ce vieux monsieur avec sa veste rose flashy, l'espèce de Barbie, non mais tu as vu ses cheveux?!, et j'en passe et des meilleures. A l'entrée des chanteurs, quelques brefs toussotement se font entendre, les grattement de la gorge dont on se débarrasse encore vite avant le début du concert. Tout de suite la riposte à ma gauche, bien audible (madame, le chef est en train de se concentrer pour donner le départ...): ah ça y est! ça recommence! Et qui a chuchoté durant tout le concert? qui a fait un bruit terrible avec ses bracelets en plastique blanc? Qui a toussé pendant le concert? qui a improvisé un solo de maracas avec sa boîte à bonbons? Lady in white à ma gauche. Ces vieux, vraiment, quelle plaie!
Bref, revenons à nos Lettons.
J'avoue que j'ai eu un peu de peine avec la formation très inhabituelle de cette messe, du moins dans un premier temps. Mais finalement, on s'y fait vite et bien. Quelques flops du côté des pianistes, qui ont tout de même fait un grand travail de coordination puisque les deux pianos se passent les motifs comme les joueurs de tennis se passe la balle, et gare à celui qui la laissera passer.
Du côté des solistes, c'est vite fait: je n'ai pas aimé les hommes, basse et ténor qui forçaient dans les graves et les aigus, les femmes n'étaient pas exceptionnelles non plus, ma préférence allant à l'alto qui avait un beau timbre et se détachait bien du chœur, tandis que la soprano, qui semblait avoir une belle voix claire, se fondait trop dans la masse. Qu'elle cesse de se cacher derrière sa mèche blonde, qu'elle relève la tête et qu'elle chante à pleine voix, et ce sera parfait, les capacités sont là.
Le clou de la soirée, c'était le chœur, qui passe pour être l'un des meilleurs d'Europe. Et de fait, il possède de belles voix, une unité et un équilibre parfait entre les registres, de l'aisance, de la précision et de la passion. Les choristes savent partager une belle émotion, et malgré l'absence d'orchestre - on me dira ce que l'on veut, mais deux pianos et un harmonium ne remplacent pas un orchestre - ils ont su capter notre attention tout au long de ce concert, qui n'était pas aussi petit que le titre de petite Messe solennelle le faisait croire. Petite par sa distribution, grande par sa richesse et sa longueur. Et puis belle aussi.
Et ce chœur!...
Carl LOEWE – Gutenberg & les archevêques zombies
Il y a 18 heures
5 commentaires:
On devrait avoir le droit d'emmener un flingue, aux concerts !
A qui le dis-tu. Remarque - il n'y aurait plus grand monde dans le public.
Lettone ? arrête de les insulter !
A mon humble avis, tu n'es pas lettone pour deux sous. Je dirais plutôt serbo-croate avec un ancêtre géorgien, berger dans les plaines du Tadjikistan et qui avait pour femmes (oui, plusieurs) des réfugiées nord-coréennes, au moins !
amélie poulain.
Ah ? il est fort possible que je me suis inspiré d'elle, effectivement.
Ceci dit, je ne me souviens pas des paroles exactes prononcées dans ce film. Je dirais plutôt que c'est une variante post-fanatique, pseudo-inspirée de ce film sans le vouloir.
(n'empêche, des fois. l'inconscient, il vous sort de ces choses...)
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