vendredi 15 août 2008

Im Schlaraffenland (Heinrich Mann)

Auteur: Heinrich Mann
Titre original: Im Schlaraffenland: Ein Roman unter feinen Leuten
Première parution: 1900
Traduction: -


Quatrième de couverture:

Ein Aussenseiter dringt in die Welt von Macht und Reichtum ein und lernt das Zusammenspiel von Kunstbetrieb und Kommerz kennen, die Mechanismen einer Gesellschaft, deren einziges Bindemittel das Geld mit seinen Möglichkeiten ist.



Mon avis:
Génial!
J'ai retrouvé le cynisme de Heinrich Mann, que j'avais découvert dans Der Untertan. Critique de cette société décadente, qui se débauche comme elle respire. liberté de moeurs, corruption, mensonge, soif de pouvoir et hypocrisie sont autant de thèmes qui apparaissent dans ce roman de l'aîné des frères Mann.
J'ai réalisé aussi qu'à force de lire des oeuvres de cette période, j'en viens à pouvoir tracer des parallèles entre ces œuvres, leur influence sur les contemporains, chose que je trouve très agréable. A titre d'exemple, je vous parlais il y a peu des Weber de Hauptmann, or, dans Im Schlaraffenland on assiste à une représentation qui s'inscrit parfaitement dans ce style de drame social(iste) à la Hauptmann: Un soir, le jeune Andreas Zumsee, jeune poète qui a su s'attirer les faveurs de la femme qui tient l'un des salons les plus en vogue, est invité par cette Frau Türkheimer à la première de Rache!, la pièce qu'il faut absolument avoir vu. Heinrich Mann nous rapporte l'intrigue, qui ressemble étrangement aux Weber. Coïncidence?
J'ai trouvé ce roman plus soft que Der Untertan, qui affiche un cynisme acéré, presqu'un peu trop à mon goût. Dans les dernières lignes de Im Schlaraffenland, l'ange déchu Andreas Zumsee a appris sa leçon et gagné en sagesse:
Er [Andreas] sah ihnen nach. Adelheid lehnte gemächlich, in der schönen Fülle ihrer gesättigten Existenz, neben Liebling, wie sie ehemals an seiner eigenen Seite geruht hatte. Unter dem schwarzen Spitzen Schleier schimmerte ihr Gesicht breit und mattweiss, eine üppige Verführung. Er trat vom Fenster zurück, erblasst und zitternd. 'Das habe ich davon', flüsterte es in ihm. 'Begierden, nicht zu stillen, und eine endlose Reue.' Es galt, sich zu beherrschen, die anderen verabschiedeten sich. "Viel Vergnügen!" rief Kaflisch ihm zu. Er schob sie zur Tür hinaus. "Soviel ist sicher, die Herrschaften sehen elle recht glücklich aus", sagte Köpf. "Kunststück! Im Schlaraffenland sind immer alle glücklich", sagte Kaflisch. "Dumm, ruchlos und glücklich. Meinen Segen haben sie", sagte Andreas.

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