Auteur: Fedor Dostoïevski
Titre original: Преступление и наказание
Première publication: 1866
Traduction: Vladimir Pozner
Quatrième de couverture:Raskolnikov se mit à trembler de tout son corps comme un homme frappé d'un coup terrible.
- Mais... alors... qui... est l'assassin? balbutia-t-il d'une voix entrecoupée.
Prophyre Petrovitch se renversa sur sa chaise, de l'air d'un homme stupéfait par une question abracadabrante.
- Comment, qui est l'assassin? répéta-t-il comme s'il n'en pouvait croire ses oreilles, mais c'est vous.
Mon avis
Encore un livre acheté pour son rapport qualité-prix, lors d'un passage à la Fnac, en attendant le train. Il faut préciser que j'avais lu quelques années auparavant les fameux Frères Karamazov du même auteur, que j'aime les gros pavés et la littérature russe.
Elles m'en avaient chanté les louanges sur tous les tons.
Et je ne puis que rejoindre leur exaltation (ouh là, je sors le grand vocabulaire du dimanche!) quant à ce livre. C'est (presque) une bible, vraiment.
En ce qui concerne le style, j'ai beaucoup d'affinités avec ce genre très intellectuel, précis sans être fastidieux, passionné sans sombrer dans un pathos excessif, raffiné sans être trop maniéré.
Du côté du contenu, on connait Dostoïevski: des questionnements philosophiques très intéressants et toujours actuels, des personnages extrêmement recherchés, qui ne tombent pas dans les clichés (une exception peut-être pour Sonia, la petite prostituée, secourable, humble, douce et aimante), et dont la psychologie est très minutieusement établie.
Les passages soulignés se multiplient, avec, au crayon, dans la marge: à méditer! Les questions que Rodion Romanovitch Raskolnikov, Prophyre Petrovitch, Sonia ou Razoumikhine se posent, ils nous les posent à nous aussi: Le crime peut-il être moralement légitimé?
Un très bon roman, à lire absolument. Et certainement aussi plus évident à lire que les grands Frères Karamazov. Un roman qui se savoure et qui doit prendre son temps.
Je vous laisse avec cette courte citation, tirée d'une des nombreuses conversations entre Rodion Romanivitch et Prophyre Petrovitch:"La souffrance, la douleur sont inséparables d'une haute intelligence, d'un grand coeur. Les vrais grands hommes doivent, me semble-t-il, éprouver une immense tristesse sur terre (...)"
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Il y a 6 jours
3 commentaires:
Me ha gustado un blog. El genio ruso es lo maximo
Saludos de un poeta en Madrid.
Dostoîevski disait : "L'homme est une machine si compliquée que parfois on n'y comprend rien, surtout si cet homme est une femme".
Preuve que nul n'est parfait.
leo: ... gracias! (?)
mikado: ...même pas Dostoïevski, apparemment.
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