Non, je n'ai pas eu un agenda surchargé, enfin, pas trop, disons. Mais il y avait Londres (et Londres + trois enfants turbulents + des host parents formidables = pas beaucoup de temps pour lire et écrire) et puis Verbier, et puis Dodoré, et puis maintenant il y a le Busker Festival, et mon piano (cela faisait 3 mois sans mon Schimmel et sans Beethoven, tu comprendras l'urgence de m'assoir sur mon tabouret). J'ai lu un peu, puis même beaucoup, puis je me suis cassé les yeux. (Mais je continue quand-même à lire - un peu moins). Un livre trouvé au détour d'une rue parallèle à Oxford Street, Fathers and Sons, pour pouvoir prouver à mon hostdad que je lis pas seulement des romans russes en français et pas seulement des gros pavés de musicologie. Et comme je rédige cette critique plus d'un mois après avoir l'avoir lu, ce sera court.
Wordsworth classics, 200 pages
Quatrième de couverture:
Fathers and Sons is one of the greatest of nineteenth century Russian novels and has long been acclaimed as Turgenev's finest work. It is a political novel set in a domestic context with a universal theme - the generational divide between fathers and sons. Set in 1859 at the moment when the Russian autocratic state began to move hesitantely towards social and political reform, the novel explores the conflict between the liveral-minded fathers of Russian reformists sympathies and their free-thinking intellectual sons whose revolutionnary ideology threatens thestability of the state. At its centre is Evgeny Bazarov, a strong-willed antagonist of all forms of social orthodoxy who proclaims himself a nihilist ans believes in the need to overthrow all the institutions of the state. As the novel develops Bazarov's political ambitions become fatally meshed with emotional and private concerns, and his end is a tragic failure. The novel caused a bitter furore on its publication on 1862, and this, a year later, drove Turgenev from Russia.
Mon avis: ****
Ce que moi j'ai trouvé scandaleux dans ce roman, ce sont ces petits pères grassouillets et craintifs comme des chiens battus, qui se font gouverner par leurs fils! Je ne prône pas une autorité parentale despotique, mais tout de même, il y a une telle bassesse dans ces pères soumis que cela donne la nausée. Que ne s'assument-ils pas une fois et font fi de l'avis et des lubies de leurs fils! On comprend que les pères russes aient farouchement haï cette nouvelle qui les blesse si vivement en montrant du doigt leur faiblesse face à leurs enfants. L'homme déteste se trouver face à une réalité qui lui est désagréable, il peut en devenir extrêmement mesquin, jusqu'à pousser celui qui l'énonce à l'exil, comme cela fut le cas pour Turgenev.
L'écrivain russe se livre à une analyse sociologique intéressante et dont la thématique de l'enfant-roi demeure certainement encore pertinente de nos jours, 150 ans après sa publication.
2 commentaires:
Tiens, ça fait longtemps que je n'étais pas passée ici.
J'aime beaucoup ta première photo (les autres aussi, mais plus particulièrement la première), en noir et blanc : ça rend la foule jolie, alors qu'habituellement (en couleur), cet élément enlaidit les photos.
Sinon, j'avais lu Pères et Fils (mais en français, j'avais eu beaucoup de mal à le trouver), j'avais aimé mais je ne me souviens plus du tout. Tu me donnes envie de le relire !
(comme si je n'avais que cela à faire !)
Et oui! le noir et blanc embellit son homme.
Bah, c'est pas très long, Fathers and Sons. Surtout en français ça doit se lire assez vite. D'ailleurs, tiens, ta longue liste de lectures de l'été me donne envie de me rattraper. Genre lire un bouquin en entier, de A à Z, d'une traite. Cette nuit, par exemple.
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