Dernière nouvelle de ma série de Nina Berberova avalée en deux jours, début mars. Ici, on retrouve le quotidien de grisaille, d'alcool et d'absence d'espoir de la Russie soviétique du début du siècle, telle qu'on la connait également chez Makine.
Actes Sud, 96 pages
Quatrième de couverture:
Mon avis: *****
Je ne sais pourquoi la désolation de la Russie communiste me fascine à ce point. Nina Berberova la peint ici dans une chambre exiguë, le divan partagé par les sœurs qui dorment tête-bêche, Sacha entourant de ses bras les genoux de sa grande sœur adorée, le père au rire nerveux derrière un paravent. La comtesse polonaise qui vient raconter des histoires d'avant, les courses dans la neige pour un quignon de pain.
Tout comme ses compagnons d'infortune, Nina Berberova décrit la vie précaire avec simplicité et humilité, sans pathos ni révolte, faisant sienne la devise Es muss seyn qui ouvre le quatuor op. 135 de Beethoven et que Kundera utilisera comme Leitmotiv dans son Insoutenable légèreté de l'être. Résignation et privation de la petite Sacha à Pétersbourg, résignation et privation de la jeune Sacha à Paris. There's no hope. Il faut se débrouiller pour (sur)vivre jusqu'au lendemain,;les hommes naissent et meurent, dans l'indifférence générale, inlassablement, et chaque jour recommence comme le précédent.
Actes Sud, 96 pages
Quatrième de couverture:
Elles étaient deux sœurs, Ariane et Sacha, à Pétersbourg en 1920, et les voici ressuscitées sous nos yeux en quelques traits d'une efficacité incomparable. Leur mère est morte et le nouveau régime les contraint de vivre avec leur père dans une précarité insupportable. Ariane décide donc de suivre Samoïlov, un théâtreux marié, et laisse à Sacha, la narratrice, le soin d'en avertir le père, de lui porter ce coup. Vingt ans plus tard, à Paris, Sacha retrouve Samoïlov qui revient du goulag. Ariane est morte, le père aussi... Leur rencontre est comme une apostille dur le destin.
Mon avis: *****
Je ne sais pourquoi la désolation de la Russie communiste me fascine à ce point. Nina Berberova la peint ici dans une chambre exiguë, le divan partagé par les sœurs qui dorment tête-bêche, Sacha entourant de ses bras les genoux de sa grande sœur adorée, le père au rire nerveux derrière un paravent. La comtesse polonaise qui vient raconter des histoires d'avant, les courses dans la neige pour un quignon de pain.
Tout comme ses compagnons d'infortune, Nina Berberova décrit la vie précaire avec simplicité et humilité, sans pathos ni révolte, faisant sienne la devise Es muss seyn qui ouvre le quatuor op. 135 de Beethoven et que Kundera utilisera comme Leitmotiv dans son Insoutenable légèreté de l'être. Résignation et privation de la petite Sacha à Pétersbourg, résignation et privation de la jeune Sacha à Paris. There's no hope. Il faut se débrouiller pour (sur)vivre jusqu'au lendemain,;les hommes naissent et meurent, dans l'indifférence générale, inlassablement, et chaque jour recommence comme le précédent.
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