Retour au Musikverein pour deux soirs de Brahms, avec Rudolf Buchbinder et le Tonhalle Orchester Zürich dirigé par le chef titulaire David Zinman.
David Zinman |
Premier concert avec une symphonie n°1 en do mineur, op. 68 qui s'éclate en contrastes. Zinman peut compter sur des musiciens extrêmement attentifs et précis. Il explore la richesse sonore que lui offre la première symphonie de Brahms, lui donne de la profondeur en mettant l'accent sur les basses, et peut compter sur l'orchestre pour oser des pianissimi si doux qu'on est pas sûr, depuis l'enclos des places debout, si l'orchestre joue réellement, ou si c'est le fruit de notre imagination. Il se laisse le temps de faire d'énormes crescendi, on sent qu'il connait ses musiciens et qu'inversement ceux-ci comprennent ses moindres gestes: la précision d'attaques est impressionnante et la qualité des vents rare.
Le concerto pour piano n°1 en ré mineur op. 15 a été tout aussi brillamment interprété par l'orchestre, avec des tempi généreux, permettant à l'orchestre de déployer sa sonorité et au pianiste de montrer sa virtuosité. Buchbinder a su garder sa partie intacte, mais souvent au prix de trop de pédale ou d'un son dur, un peu haineux. Les passages lent, en particulier l'adagio, jouissaient en revanche d'un son très pur, avec beaucoup de poésie, et une parfaite fusion entre l'orchestre et le soliste, à donner les frissons.
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