J'ai dû me rendre à la triste évidence: je ne suis pas assez riche pour aller régulièrement au concert- du moins pas aussi régulièrement que je le souhaite, ce qui serait dans l'idéal une fois par semaine. (Oui, je sais, j'ai des goûts de luxe, un peu.) Mais comme la musique supplante tout, y compris la littérature, il fallait qu'il en soit de même sur ce blog. Je me replie donc vers l'alternative du concert: l'enregistrement discographique. Et espère étoffer la rubrique cd review.
Disques de ma bibliothèque personnelle, emprunts de la médiathèque, plage trouvée au gré de mes pérégrinations sur internet, ces articles sont d'abord destinés à mon propre usage, comme pense-bête des acquisitions dans ce domaine. Mais vos commentaires seront évidemment toujours les bienvenus, d'autant plus qu'ils sont constructifs (par exemple que je suis belle et intelligente).
Aujourd'hui, un excellent album paru chez Erato:
Les Klavierstücke op. 116, 117, 118 et 119 de Brahms, par l'excellente Hélène Grimaud, dont il n'a encore jamais été question ici - honte à moi.
Aujourd'hui, un excellent album paru chez Erato:
Les Klavierstücke op. 116, 117, 118 et 119 de Brahms, par l'excellente Hélène Grimaud, dont il n'a encore jamais été question ici - honte à moi.
Piano Pieces Op. 116-119
Erato, 1996
Erato, 1996
Les Klavierstücke Op. 118 avaient déjà été l'objet d'une discussion comparative (ici et surtout là) de plusieurs interprétations trouvées sur le net. Voici maintenant un enregistrement supplémentaire - et quel enregistrement!
Hélène Grimaud me convainc beaucoup dans Brahms en général, et dans ces Klavierstücke en particulier. Le son est soigné, la palette d'émotions subtile et utilisée avec beaucoup de finesse et de sensibilité.
Il y a un plaisir du son, des différentes voix, du geste, et on imagine Hélène Grimaud évoluer dans des mouvements amples et bien dessinés, comme une danseuse dans un ballet, la générosité des bras, la délicatesse des poignets et la précision des doigts, pour offrir un Brahms tour à tour profond et généreux, passionné et tourmenté, tendre et souriant, rêveur et intime. Il y a par moments quelque chose de féminin dans son jeu, qui convient à merveille au Brahms des Klavierstücke, entre autre à la berceuse op.117 n°1.
Elle sait se glisser dans la profondeur de Brahms, dans les différentes couches sonores, et semble comprendre avec une intuition naturelle l'essence du compositeur, ce qui en fait une brahmsienne que j'apprécie de plus en plus au gré de mes découvertes.
à acquérir.
Ce bref extrait vidéo montre à mon sens bien l'attention portée à chaque note:
Hélène Grimaud me convainc beaucoup dans Brahms en général, et dans ces Klavierstücke en particulier. Le son est soigné, la palette d'émotions subtile et utilisée avec beaucoup de finesse et de sensibilité.
Il y a un plaisir du son, des différentes voix, du geste, et on imagine Hélène Grimaud évoluer dans des mouvements amples et bien dessinés, comme une danseuse dans un ballet, la générosité des bras, la délicatesse des poignets et la précision des doigts, pour offrir un Brahms tour à tour profond et généreux, passionné et tourmenté, tendre et souriant, rêveur et intime. Il y a par moments quelque chose de féminin dans son jeu, qui convient à merveille au Brahms des Klavierstücke, entre autre à la berceuse op.117 n°1.
Elle sait se glisser dans la profondeur de Brahms, dans les différentes couches sonores, et semble comprendre avec une intuition naturelle l'essence du compositeur, ce qui en fait une brahmsienne que j'apprécie de plus en plus au gré de mes découvertes.
à acquérir.
Ce bref extrait vidéo montre à mon sens bien l'attention portée à chaque note:
7 commentaires:
J'abonde : ses Brahms sont extraordinaires, et elle a encore progressé depuis cette vidéo déjà ancienne. En particulier ses Rhapsodies...
Il y a une force dans l'articulation qui est proprement extraordinaire, et une éloquence, une fièvre !
oui! oui! oui!
j'aime tout plein
Lavinie, quelle merveille! Ce sont si importants pour tous ce qui aimons la musique ces analyses vraiment peu fréquents, au moins pour celui-ci que, comme moi, nous sommes séparés de ce monde depuis beaucoup d'années mais jamais de la musique qui est au fond de nos coeurs. Ces analyses qui, au lieu de nous donner l'oeuvre comme une chose finie et fermée, font la décomposition et recherche des intentions de l'auteur et son langage pour y arriver. Pure merveille retarder les morceaux pour y trouver de choses qu’on voit pas a la vitesse d’exécution, procès qui ayons tous les pianistes qui nécessairement nous devons passer au moins dans l’étude initial de l’œuvre, et que puis deviens pour nous souvent une source de plaisir additionnel.
Des choses que je n’ai pas compris: Au premier je vois que ce qui sonne ne se correspond pas au notes qu’on voit qu'elle pulse et puis, encore confirmé quand elle ne joue pas et la musique continue ...?? Et encore, le discours en français, les lettres en allemand et la conversation en anglais ??
De toute façon extraordinaire la pénétration dans son travail de cette jeune fille virtuose
Dam,
N'est-ce pas? Elle est géniale. Et malheur à ceux qui prétendent qu'elle n'est devenue quelqu'un que par ses beaux yeux!
Román,
Oui, par ce travail long et parfois fastidieux, on a accès à une foule de choses que le grand public, si on est chanceux et que l'on a bien travaillé l'œuvre, ne fera jamais que deviner.
En effet, il semblerait qu'il y ait un décalage entre le son et l'image. Hélène Grimaud est polyglotte, Française d'origine, elle a vécu aux Etats-Unis assez longtemps. cette production semble destinée à la télévision allemande, d'où les sous-titres allemands. ;o)
Certes, la musique est au-dessus de la littérature. Comme le couvercle de la boite à bijoux est au dessus du bijou :)
Sinon, tu n'es pas seulement intelligente et belle.
Tu es aussi belle et intelligente.
La preuve en est : tu attires les commentateurs les plus talentueux.:)
Bon, je parlerai de madame Grimaud une autre fois. Tu ne sais quand même pas ce que tu perds !
Oh ben, si tu me lances des roses pour les reprendre à ton compte, c'est pas drôle.
Mais je ne perds rien, puisque ce n'est que partie remise - à ce que tu dis.
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