lundi 20 avril 2009

Leçons particulières (Hélène Grimaud)

Un tout petit livre, que ma voisine-copine m'avait apporté un jour en venant regarder un Louis de Funès chez moi, Tiens, je l'ai à double, j'ai pensé que tu devrais aimer. (C'est fou ce qu'elle peut avoir raison, des fois.)

Je l'ai ouvert hier soir, je l'ai pris dans mon lit, et ce matin je le terminais en tailleurs sur mon balcon, un verre d'eau pour calmer le soleil.


Pocket, 181 pages


Quatrième de couverture:

Comment surmonter ses doutes ? Comment élever son âme ? Comment définir la passion, voire l'amour ? Telles sont les questions que se pose Hélène Grimaud, au cours d'un triple voyage : voyage en Italie dont elle nous fait partager les beautés ; voyage initiatique jalonné de rencontres avec de curieux personnages qui la renseignent sur le sens de la vie ; voyage intérieur enfin où, au terme de sa quête, elle montre comment retrouver le chemin du bonheur. Ou comment unir, dans la même ferveur, la musique, le monde sauvage et une passion absolue pour l'existence.


Mon avis:*****
Au début, j'étais sceptique. Vraiment. J'aimais beaucoup le contenu, nettement moins en revanche sa manière de l'exprimer. Certaines métaphores, quoique très belles, laissaient un arrière goût d'artifice dans les pages. L'utilisation de la langue un peu pincée, il lui manquait l'aisance et le naturel de l'écrivain, du "vrai", cette aisance qu'elle a au piano, résolument. Et puis au fil des pages - j'avais accroché, presque à mon propre insu - j'ai aimé aussi le style, et les belles métaphores, et son savoir admirable et humble, les paysage de cette Italie que je ne connais pour ainsi dire que des romans, et Hambourg hantée par Brahms - Hélène Grimaud semble faire la même connexion que moi entre Hambourg et Brahms.
Court récit initiatique peuplé de rencontres merveilleuses, Hélène réapprend à vivre, et par son roman, nous redonne les clefs pour retrouver ce paradis que l'on perd si facilement de vue. Je crois partager nombre de ces opinions, tant sur la musique, son but, son essence, que sur ses considération de la vie, de l'amour, de la mort. J'ai trouvé dans ce minuscule opus une corde qui vibrait à la même fréquence que la mienne.

11 commentaires:

DLM a dit…

Variations sauvages (pour les extraits que j'en ai lus) était furieux de drôlerie. Je ne le dis pas avec la condescendance que j'ai souvent pu lire, mais simplement, comme tu le soulignes, cette espèce de gaucherie dans la solennité, de profondeur que je crois ressentie, mais qui semble si poseuse à la lecture...

La condition, c'est effectivement d'adhérer au propos.

Personnellement, cela dit, je trouve ça sympathique, une pianiste qui écrit des essais...

la. a dit…

Ah oui, j'aime beaucoup ces gens-là! J'attends de savoir dans quelle langue Brendel a écrit ses poèmes pour les dévorer (je pense que c'est en allemand mais je ne suis pas sûre).
Et puis il y a également la jeune Lera Auerbach, que je me réjouis de lire (lorsque je saurai le russe).

Bon, en même temps, c'est un peu méchant de cumuler tous ces talents, ils auraient pu les distribuer aux plus démunis...

DavidLeMarrec a dit…

Concernant Grimaud, je pense qu'il est plus juste de parler d'enthousiasme que de talent, non ?


(Et tu peux parler !)

la. a dit…

Assez d'enthousiasme pour se faire publier deux fois déjà! Mais je suis d'accord avec toi, je qualifierais sa plume d'enthousiaste plutôt que de talentueuse.

(J'espère bien que je peux parler, eh! oh!)

DavidLeMarrec a dit…

Tu sais comme moi que c'est la célébrité qui l'a faite éditer, et que de sombres crétins ont les honneurs de la librairie.

La preuve, il y a des livres écrits par des ténors (lorsqu'ils savent tenir un stylo), et même quelquefois par des cornistes (lorsque leur femme est capable de signer le contrat de leur nègre).

la. a dit…

Je le sais, mais je me refuse de l'accepter.

Heureusement, je ne suis ni ténor ni corniste. (Sinon je t'aurais jeté mon gant.)

Anonyme a dit…

LYNCHAGE + PLAGIAT :
Ceci est une tentative de gros scandale public parce que ça calme pas mal les gros connards en attendant de trouver enfin un avocat qui réglera ce problème de non respect de mes droits les plus élémentaires et je le conseille à chacun qui peut avoir des ennuis avec ce gros connard de sarkozy ou sa clique de clowns de flics minables : je suis donc en train de régler un petit problème du genre détail avec cette grosse tache de si peu président de la république Française, en lui envoyant un avocat pour mises sous surveillance illégales, lynchage numérique inspiré de bonnes vieilles méthodes qui ne déplairaient pas au ku klux klan, lynchage qui n'a mobilisé personne sur le web ou dans la presse et plagiat vulgaire et ridicule qui passe à la télé, de mes petits textes web.

Quant a sarkozy, s'il n'aime pas le web, et s'il n'aime pas la rue qui sait, la preuve, très bien se défendre, qu'il la quitte !

la. a dit…

Vous aviez déjà laissé mot pour mot le même message ici, il y a quelque temps, je me permets donc de vous rappeler que:

1) ce blog ne parle pas de politique (ou alors très très occasionnellement

2) je suis Suisse et n'adhère pas aux méthodes de Bush qui consistent à dénoncer la paille dans l'œil du voisin en fermant les yeux sur la poutre qui est dans le nôtre, et qu'en l'occurrence je ne vais pas me mêler de votre politique et prendre parti.

Et je vous conseille d'éviter de poster deux fois au même endroit, le sentiment généré étant de l'exaspération plus qu'autre chose.

Chr. Borhen a dit…

Je vous rejoins dans votre "jugement". Sans abstinence ni procuration.

silavon a dit…

Oui, c'est dommage que le monde dans ce qu'il a de moins beau fasse ainsi irruption dans le monde dans ce qu'il a de plus beau. Mais c'est inévitable, et peut-être même le faut-il de temps à autre, pour rester éveillé...

Mais je crois que l'art et la culture restent la plus belle forme de résistance contre l'imbécillité. Nous continuerons donc à parler de musique et de littérature, de la vraie vie. Bravo Lavinie !

la. a dit…

Chr. Bohren,
Vous l'avez lu? :o)

Silavon,
Rester vigilant, oui.
Pour moi, l'art - le "vrai" - et la culture sont ce qui font de l'homme un humain - donc oui, il faut continuer toujours d'y croire!